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Après les minutes de silence, chaque vendredi depuis le début du mois de décembre, les soignants alsaciens se mobilisent à nouveau pour se faire entendre. Samedi 19 mars ils étaient plusieurs centaines à marcher dans les rues de Strasbourg pour demander plus de moyens.
Un sentiment d’impuissance
“On fait des minutes de silence, vendredi après vendredi, sans vraiment de succès. Il faut dire qu’on n’est pas aidés par l’actualité internationale, reconnait Vincent Poindron, praticien hospitalier au service d’immunologie au Nouvel Hôpital Civil (NHC) de Strasbourg. C’est pour ça qu’on fait cette marche, pour qu’on puisse y associer aussi les citoyens et les patients, qui seront les principales victimes de la dégradation du système de soin”.
Dans le cortège parti de la place Kléber en direction de la place de la République, tous les services ou presque sont représentés. Avec la même revendication : plus de personnel. “On nous presse comme des citrons”, témoigne Karine, infirmière depuis 25 ans au CHU de Strasbourg.
Les aides du Ségur de la santé et les fonds annoncés par le gouvernement pour soutenir les Hôpitaux universitaires de Strasbourg, particulièrement endettés, ne changent pas grand chose selon elle. “Sur la fiche de paye, on n’est toujours moins bien payé que la moyenne des pays de l’OCDE. Surtout, on demandait du personnel et des moyens pour bien faire notre travail. Et ça, on n’y a pas eu droit”.
– Jules Hauss
Il faut que les gens nous entendent et nous aident
“Nous guérissons. On nous tue”. Voilà le message qu’a inscrit Elisabeth au dos de sa blouse. Elle accueille des patients au secrétariat du CMCO depuis trente ans et constate depuis une dizaine d’années une vraie dégradation de l’accueil. “On est la case départ de l’hôpital. On passe notre temps à demander aux gens de patienter, parfois des heures. Mais la patience des patients a des limites”, souffle-t-elle.
Avec quelques centaines de personnes seulement, le cortège est moins fourni que ce que les organisateurs espéraient. Surtout, il est essentiellement constitué de soignants ou de proches de soignants. “C’est dommage que nos patients ne viennent pas parce que ça les concerne directement”, reprend Karine. “Il faut que les gens nous entendent et nous soutiennent”, abonde Elisabeth.
Face au manque de soutien populaire, les organisateurs réfléchissent à de nouvelles opérations. Ils continueront en attendant leur minute de silence hebdomadaire.
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