Misha : les 20 ans d’une pépinière d’idées | Savoirs

Les Maisons des sciences de l’Homme sont 22 en FranceLeur point commun est leur ancrage territorial, à l’exception de la FMSH qui conserve un statut à part. Les 22 Maisons des sciences de l’Homme françaises réunies au sein du RNMSH deviennent un groupement d’intérêt scientifique (GIS) en 2006.

Didier Breton : À Strasbourg, la Misha est créée à la fin des années 1990, en 1998, et rejoint le réseau deux ans plus tard.

La structure est d’abord pensée pour faire travailler ensemble les sciences humaines et sociales réparties à l’époque dans trois universités sur le site strasbourgeois  : économie, psychologie, géographie, langues étrangères appliquées à Louis-Pasteur, le droit, les sciences politiques à Robert-Schuman, les autres sciences sociales à Marc-Bloch. On a conservé aujourd’hui cette logique interuniversitaire, mais à l’échelle du site Alsace avec l’Université de Haute-Alsace !

Alain Chauvot, son fondateur et premier directeur, a lui aussi imprégné de sa patte d’archéologue notre maison, que ce soit du côté du contenu de la bibliothèque hébergée ou de la conception de notre bâtiment. Emérite, il sera présent le 4 juillet.

Quelle est l’ambition de ces structures ?

G. P. : Fédérer les acteurs et actrices de la recherche en sciences sociales, et les représenter vis-à-vis de leurs tutelles (ministère, CNRS, CPU – aujourd’hui France Universités). Les MSH sont à la fois des portes d’entrées et des relais des très grandes infrastructures de recherche.

Pour mener cette mission, elles disposent de plusieurs outils : la mutualisation des équipements et la mise à disposition de ressources et services d’accompagnement (réseaux de plateformes), en particulier dans deux domaines-phares : les humanités numériques et la science ouverte.

Les MSH comme le réseau se veulent des incubateurs. Avec nos appels à projets (AAP) communs, nous souhaitons notamment favoriser l’émergence de réseaux thématiques, impulser des dynamiques pluri-sites, favoriser l’émergence de projets de recherche interdisciplinaires et innovants. Avec l’aide du CNRS et du ministère, le réseau participe notamment à la structuration de deux champs et réseaux thématiques : l’un sur les « crises sanitaires et environnementales », et l’autre sur  « Sport et société » avec l’horizon des Jeux olympiques 2024 à Paris. Paradoxalement, la pandémie a favorisé la mutualisation et le rapprochement des chercheurs et des sites, que ce soit pour le suivi de nos webinaires, le recensement des actions territoriales ou la mise en lien des équipes. Cela reste bien-sûr à consolider à l’avenir.

D. B. : Pour le site alsacien, l’ambition est de constituer une tête de pont, un « facilitateur » et un moteur de l’interdisciplinarité de la recherche en SHS menée en Alsace. En cela, la Misha contribue à la valorisation de la recherche produite par l’ensemble des unités de recherche du site.

Un rôle d’« hôtel à projets »

Quelles sont les spécificités strasbourgeoises ?

D. B. : Nous offrons une structure et des services communs aux 32 unités de recherche. En plus de notre rôle d’« hôtel à projets », nous sommes une MSH « hébergeante » en accueillant quatre des six laboratoires sous double tutelle en SHS de l’Unistra2 (pour tout ou partie des équipes), ce qui n’est pas le cas de toutes les MSH. À noter qu’unités hébergées et non-hébergées bénéficient toutes des mêmes services et traitements.

Nous sommes l’une des seulement deux Unités d’appui et de recherche (UAR) à l’échelle du site alsacien.


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