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Marioupol est sur le point d’être contrôlée par l’armée russe. La ville portuaire ukrainienne, point stratégique sur la mer d’Azov, vit au rythme des bombardements et des tirs depuis plusieurs semaines. Selon le gouverneur de la région de Donetsk, plus de 20.000 civils sont morts à Marioupol.
Fin mars, Jana, 65 ans, a embarqué son fils Ivan, sa nièce Vira et son petit-neveu de deux ans Amadei dans sa voiture. La petite famille a quitté Marioupol à l’occasion d’un couloir humanitaire. Après un périple de plusieurs semaines, elle est arrivée à Strasbourg. Ce mercredi, Jana, Ivan et Vira, soutenus par l’association Promo Ukraïna, ont décidé de raconter ce qu’ils ont vu et vécu à Marioupol. “J’ai des poches sous les yeux à cause des larmes, mais je n’en ai même plus parce que j’ai tellement pleuré. C’est pour ça que peux enfin raconter mon histoire sans pleurer”, explique Jana.
Des semaines terrés dans des caves
Elle et sa famille ont vécu la peur au ventre alors que l’armée russe pénétrait dans Marioupol. “La nuit, on se cachait dans le sous-sol. Des fois, on sortait pour aller éteindre les incendies chez nos voisins”, rapporte Jana. Ces feux étaient provoqués par les bombardements constants par l’armée russe. La vieille femme précise que lorsqu’elle est partie sa maison était encore debout, mais que toutes les autres à côté étaient en ruine.
– Vira
Dans les rues de Marioupol, les civils tués sont enterrés à l’endroit où ils ont été abattus, selon Vira. Par exemple, près d’un abribus ou d’un terrain de jeu pour les enfants. “Des petits bâtons marquent l’endroit de leur sépulture”, détaille Jana. Le parrain de son fils, Ivan, a été tué avec sa femme dans le bombardement de leur maison.
– Vira
Quand la famille prend la route, elle entend les tirs de roquettes et les bruits de mitraillettes. “A chaque intersection, on priait pour réussir à passer”, raconte Jana. Leur voiture slalome entre les poteaux électriques tombés sur la route, les cratères laissés par les bombes et les mines signalées par des panneaux de fortune. Entre Marioupol et Lviv, plusieurs Ukrainiens viennent en aide à la famille pour leur donner à manger ou leur offrir un abris.
L’espoir de rentrer un jour
Maintenant qu’ils sont en France, la guerre continue de les hanter. Dès qu’il entend le bruit d’un avion, le petit Amadei s’éloigne des fenêtres et se jette au sol, comme pour échapper aux brisures de verre d’un carreau qui explose.
La nuit, Jana rêve de rentrer à Marioupol et de retrouver la maison qu’elle a construite avec son défunt mari. Ivan pense qu’il ne reviendra jamais en Ukraine. Vira a envie d’y retourner, mais, avec toutes les mines enfouies dans le sol, elle a peur pour son fils Amadei.
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